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Festival du film français | Chronique d’une liaison passagère

(France, 2022, 100 min)

De Emmanuel Mouret

Avec Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet, Maxence Tual, Stéphane Mercoyrol

Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Ils se sont engagés à ne se voir que pour une liaison et à ne fonder aucun espoir amoureux, sachant pertinemment que la relation n'a aucun avenir. Cependant ils sont de plus en plus surpris par leur entente, leur complicité et le bien-être qu'ils éprouvent ensemble.

Cannes 2022

Film choisi par Tomáš Pilát, Český rozhlas Vltava

« Ce qu’on veut est une chose, ce qu’on dit en est une autre, ce qu’on fait en est une troisième et ce qu’on ressent en est une quatrième. Tout ceci peut être aussi différent que le jour et la nuit, et au final, le cœur a ses raisons. Voilà ce dont parle le nouveau film d’Emmanuel Mouret intitulé Chronique d’une liaison passagère. Il s’agit d’une histoire de vie ordinaire, mais brillamment tissée autour d’un excellent scénario. Dès le début, nous savons qu’il ne s’agit pas d’une rencontre momentanée sans grande émotion, même si c’est le but premier des deux protagonistes de l’histoire, qui ont déjà vécu beaucoup de choses : s’amuser, mais surtout ne pas tomber amoureux. La question est de savoir si la passion n’était pas déjà présente lors de la première rencontre des deux protagonistes. Il est intéressant de voir comment la femme apparemment plus dominante et l’homme apparemment plus soumis se comportent dans cette relation censée être « rationnelle » et cantonnée au sexe. Les acteurs du film sont de premier ordre, le scénario aussi. Il s’agit essentiellement d’une sorte de conversation, tantôt drôle, tantôt sérieuse, en tout cas, inspirée par la vie. Je pense que beaucoup d’entre nous se reconnaîtront dans les personnages principaux. Même si nous sommes dans des relations très différentes. Nous le savons tous : une chose est ce que nous voulons, une autre ce que nous disons, une autre ce que nous faisons et une autre ce que nous ressentons. Nous avons tous ceci en commun. »  
Tomáš Pilát, Český rozhlas Vltava